Selon The Information, Apple aurait entamé des discussions avec Elon Musk et SpaceX pour intégrer la connectivité Starlink directement dans les futurs iPhone.
Un partenariat qui pourrait révolutionner la téléphonie mobile… mais aussi marquer un aveu d’échec pour Apple, qui rêvait jusque-là de créer son propre réseau satellitaire.
Quand Apple visait les étoiles
En 2022, Apple avait créé la surprise avec la sortie des iPhone 14 et leur connexion satellitaire d’urgence.
Pour la première fois dans un smartphone grand public, il devenait possible d’envoyer un message via satellite, sans réseau mobile.
C’était une prouesse technologique, saluée par l’industrie, mais limitée à quelques cas d’urgence.
Trois ans plus tard, le service a peu évolué.
Certes, la fonction s’est étendue aux iMessage et à l’Apple Watch Ultra 3, mais elle reste marginale et cantonnée aux États-Unis.
Derrière cette lenteur, un constat : Apple peine à bâtir un service satellitaire à grande échelle.
Pourquoi un partenariat avec Starlink change tout
C’est là qu’entre en scène Starlink, la constellation de satellites basse orbite créée par Elon Musk.
Avec plus de 6 000 satellites déjà en service, Starlink est aujourd’hui le réseau spatial le plus avancé au monde.
En s’y connectant, l’iPhone pourrait offrir une connexion Internet ou téléphonique même dans les zones les plus reculées du globe.
Un tel accord permettrait à Apple de :
-Donner à ses utilisateurs une couverture mondiale, sans dépendre d’opérateurs mobiles locaux.
-Étendre ses services (iMessage, appels, Siri, Apple Maps…) dans les zones sans réseau.
-Transformer l’iPhone en smartphone universel, capable de se connecter à Internet n’importe où.
Mais derrière cette promesse technologique, se cache un risque stratégique majeur.
Un aveu d’échec pour la stratégie spatiale d’Apple
Depuis plusieurs années, Apple investit massivement dans Globalstar, son partenaire satellitaire actuel.
En 2024, la firme de Cupertino a même injecté 1,5 milliard de dollars dans l’entreprise, prenant le contrôle de 85 % de ses capacités orbitales.
Le but ? Créer une constellation Apple, concurrente directe de Starlink.
Mais construire un réseau spatial coûteux, soumis aux régulations internationales, semble avoir freiné Apple.
Les négociations avec SpaceX seraient donc une retraite déguisée : plutôt que de bâtir, Apple préfère louer la technologie d’un autre.
Ce que Starlink pourrait apporter aux futurs iPhone
Les satellites Starlink orbitent à environ 550 kilomètres d’altitude, bien plus proches que les satellites traditionnels.
Cela permet :
-Un débit Internet rapide, même sans antenne terrestre ;
-Une latence réduite, suffisante pour la messagerie et la navigation ;
-Et une couverture mondiale, même dans les zones blanches.
Concrètement, l’utilisateur d’un futur Apple Starlink iPhone pourrait :
-Se connecter à Internet sans 4G ni Wi-Fi ;
-Passer des appels ou envoyer des SMS partout sur Terre ;
-Utiliser Maps, iCloud ou Safari au milieu du désert, d’une forêt ou en pleine mer.
C’est une révolution pour l’utilisateur, mais un défi pour Apple.
Le revers du deal : dépendance et perte de contrôle
Un partenariat avec Starlink placerait Apple dans une position de dépendance vis-à-vis de SpaceX.
Jusqu’ici, Apple maîtrisait tout : matériel, logiciel, services, processeurs…
Mais dans ce scénario, une partie essentielle de l’expérience iPhone dépendrait d’une société externe, dirigée par Elon Musk.
Elon Musk, le vrai gagnant de cette alliance
Pour Elon Musk, un accord avec Apple serait un coup de maître.
Starlink deviendrait instantanément le principal fournisseur de connectivité satellitaire mobile pour des centaines de millions d’iPhone.
Le service déjà testé avec T-Mobile aux États-Unis pourrait ainsi s’étendre à l’échelle mondiale.
Cela ferait d’Elon Musk non seulement un acteur clé de l’automobile (Tesla), de l’espace (SpaceX), et de l’IA (xAI)…
mais aussi du futur de la téléphonie mobile.
Le futur de l’iPhone se jouera peut-être… dans les étoiles.
Et cette fois, ce ne sera pas seulement une métaphore.
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